À propos de l’artiste

Victor Cord’homme est né en 1991 à Paris d’un père français décorateur dans le cinéma et d’une mère danoise artiste peintre. Diplômé des Beaux Arts de Paris en 2017, il se forme dans les ateliers du peintre Dominique Gauthier et du sculpteur Tadashi Kawamata avant de s’établir aux Grandes Serres de Pantin dont il est l’un des membres fondateurs. Lauréat du 36ème prix International Takifuji Art Award, il participe à différentes expositions collectives en France et à l’étranger. Il se fait repérer en 2019 lors de l’exposition 100% à la Villette par la maison Hermès pour laquelle il réalise une série de vitrines à Shanghai et à Tokyo.

Artiste pluridisciplinaire, Victor Cord’homme n’a de cesse de renouveler sa pratique et sa technique à travers différents média, supports et formats. Ses installations de peintures, sculptures et mobiles mettent en lumière des motifs et des objets du quotidien réinventés. Dans son atelier, un répertoire de formes, de matériaux usagés et de pièces détachées qui attendent de trouver leur place définitive. Ventilateurs, moteurs, panneaux solaires, plots de chantier, poubelles et bancs publics côtoient des tiges métalliques, des bouts de toiles peintes, des céramiques et des morceaux de bois dans un ordre incertain. Comme un écho lointain à certains artistes d’après-guerre, Rauschenberg ou Tinguely pour ne citer qu’eux, le travail de Victor Cord’homme révèle une véritable fascination pour les matériaux et les objets de récupération dont il détourne le sens et la finalité. Il questionne également le mouvement et se passionne pour les différents moyens de production d’énergie. Infatigable rêveur, il n’en demeure pas moins extrêmement lucide sur le monde moderne et ses multiples dérives.

A l’occasion de l’exposition No Man’s Land, il a choisi de présenter une série de peintures, sculptures et mobiles réalisés sur le thème de la ville. Ses peintures dont les titres décalés ne manquent pas d’humour – Le complot des trottinettes ou le Ventilateur Deluxe – présentent un univers dépourvu d’êtres humains où se côtoient des caddies de supermarchés avec des cintres géants, des ventilateurs et des rangées de trottinettes menaçantes, des vues intérieures de métro et des passages piétons renversés, le tout imbriqué dans le flot incessant d’une étrange circulation qui semble animer toute la toile. On ne peut s’empêcher de sourire en voyant s’activer ses machines volantes entre les tiges de nuages métalliques, mobiles colorés dont les moteurs tranquilles s’animent à l’arrivée des visiteurs. L’ensemble nous évoque un univers à la Jules Verne, un monde étrange et pourtant bien connu, un moment suspendu.

Œuvres

Processus créatif

Processus créatif