À propos de l’artiste

Béatrice Bissara explore « les portes de la perception et au delà » ou une « Ecologie de la conscience » à travers différentes propositions artistiques d’exploration sensitive, peintures « sculptées » à l »effet méditatif, installations synesthésiques et livres-murmures et mystères.

Son concept « d’Ecologie de la Conscience » s’inscrit dans un questionnement plus large que soulève l’Anthropocène et qui interroge la vision que l’homme porte sur le monde, la place qu’il occupe, et les liens qui l’unissent au cosmos.

​En créant des liens entre Corps-Espace-Temps et Conscience, elle interroge l’évolution du rapport que l’homme entretient avec le monde et la remise en cause progressive d’une vision dualiste d’un monde occidental dominant où l’homme est séparé de la nature au profit d’une vision plus cosmologique où l’homme n’est plus le centre du monde. Cette vision est traditionnellement présente dans certaines tribus et relayée aujourd’hui par le monde scientifique grâce aux découvertes dans de nombreux domaines, tels que l’astrophysique, les neurosciences, la biologie.

Dans une approche intrinsèquement liée à l’expérience sensorielle et psychique, elle renouvelle et apporte de la sorte sa contribution à une réflexion qui, depuis plusieurs décennies, attise l’intérêt de toute une communauté rassemblant scientifiques, philosophes mais aussi artistes. Peut-on dépasser le stade ordinaire de la conscience et le cas échéant, que trouve t-on alors?

Qu’il s’agisse de sculpture, de peinture, d’installation avec dispositif lumineux, ou/et cinétique et sonore, elle précise : « Dans mon travail, j’expérimente ces processus temporels, poétiques et immersifs pour que l’art devienne un « moment » expérientiel, propre à redéfinir, voire faire tomber les limites entre corps, espace, temps et conscience ».