Béatrice Bissara
Béatrice Bissara explore « les portes de la perception et au delà » ou une « écologie de la conscience » à travers différentes propositions artistiques d’exploration sensitive, peintures « sculptées » à l’effet méditatif, installations synesthésiques et livres-murmures et mystères. Son concept « d’Ecologie de la Conscience » s’inscrit dans un questionnement plus large que soulève l’Anthropocène et qui interroge la vision que l’homme porte sur le monde, la place qu’il occupe, et les liens qui l’unissent au cosmos.
En créant des liens entre Corps-Espace-Temps et Conscience, elle interroge l’évolution du rapport que l’homme entretient avec le monde et la remise en cause progressive d’une vision dualiste d’un monde occidental dominant où l’homme est séparé de la na- ture au profit d’une vision plus cosmologique où l’homme n’est plus le centre du monde. Cette vision est traditionnellement présente dans certaines tribus et relayée aujourd’hui par le monde scientifique grâce aux découvertes dans de nombreux domaines, tels que l’astrophysique, les neurosciences, la biologie.
Qu’il s’agisse de sculpture, de peinture, d’installation avec dispositif lumineux, ou/et cinétique et sonore, elle précise : « Dans mon travail, j’expérimente ces processus temporels, poétiques et immersifs pour que l’art devienne un «moment» expérientiel, propre à redéfinir, voire faire tomber les limites entre corps, espace, temps et conscience ».
Inspirée par la méthode du pointillisme - très utilisées par les aborigènes - Béatrice Bissara révèle la dimension méditative et hypnotique du geste picturale à travers sa série d’oeuvres sur toile intitulée « Horizons ».