À propos de l’artiste

Prosper Legault est un artiste pluridisciplinaire qui vit et travaille à Paris. Diplômé de l’école Boulle, il a commencé sa formation en tant qu’artisan avant d’intégrer l’Ecole des des beaux-arts de Paris. Son travail a déjà fait l’objet de plusieurs expositions collectives et individuelles, notamment à la galerie Ruttkowski 68, chez Nathalie Seroussi et Thomas Bernard ou à l’Eglise Saint-Eustache pour laquelle il a réalisé une immense installation. Son art se nourrit de ses différentes pratiques. Auteur-interprète de plusieurs albums de chansons, édités avec le label Red Lebanese, on a pu l’entendre sur Radio Nova et Fip.

A l’image de ses chansons dont les textes bruts et poétiques jouent avec les mots pour en tordre le sens, les œuvres de Prosper cherchent à réinventer notre façon d’appréhender le paysage urbain en utilisant son langage commun. Enseignes abandonnées, poubelles accidentées, néons et panneaux publicitaires apparaissent comme les vestiges d’une civilisation déshumanisée que l’artiste collecte et cherche à ranimer. A ce collage d’ordre plastique s’ajoute un collage verbal créé par un joyeux détournement de mots et de sonorités illustrés. Pour l’exposition intitulée Génération alimentale #19 à la galerie du Crous en 2019, l’artiste a ainsi transformé la vitrine en épicerie de quartier. Sur la devanture aux cagettes remplies d’objets du quotidien et de symboles de sa génération, on peut lire « sur place », « beauté », « esthétique », « vente à emporter ». Fasciné par la ville et ses lumières, l’artiste interroge le sens souvent absurde de cette signalétique creuse qui entame la valeur des mots comme des objets qu’elle incarne. Face à ces assemblages de fragments urbains, ces poèmes visuels ou « rébus de rebuts » comme il les nomme, on ne peut s’empêcher de penser aux œuvres de certains artistes d’après-guerre tels que Raymond Hains ou Jacques Villeglé. A la fois lucides, tendres et désabusées, elles offrent une vision décalée de notre société.

Pour l’exposition No Man’s Land, Prosper Legault a choisi de présenter Glaneur, une œuvre emblématique de sa pratique artistique qui consiste justement à glaner des fragments de ville pour leur donner une seconde vie, un second sens. Une manière pour l’artiste de se réapproprier son environnement direct et d’interroger son langage intrinsèque. Il expose aussi une série de nouvelles installations réalisées pour l’occasion.

Œuvres

Processus créatif

Processus créatif